La danse, art universel présent dans toutes les cultures, se décline en une multitude de styles et de traditions.
Des salles de bal aux studios contemporains, en passant par les scènes de spectacle et les rues, chaque type de danse raconte une histoire unique.
Découvrons ensemble les styles de danse les plus pratiqués et appréciés à travers le monde, leur origine, leurs caractéristiques et leur influence sur la culture moderne.
Les grandes familles de danse : classification et origines
Avant toute chose, il est important de connaître les grandes familles de danse. Elles se présentent comme suit :
Catégorie de danse | Présentation |
---|---|
Danses folkloriques | Elles expriment des émotions, retracent des événements historiques et le quotidien ; On y classe notamment le Hula d’Hawaï, la Samba du Brésil et le Bharatanatyam de l’Inde |
Danses contemporaine | Nées au 20ème siècle, elles se pratiquent en Europe et aux USA ; Ces danses utilisent particulièrement le haut du corps et les jambes des danseurs en réalisant des mouvements au sol et des relevés systématiques |
Danses urbaines | Apparues au début des années 70 sur la base de la culture et musique hip-hop ; On y retrouve le Locking, le Popping, le Breaking, le Jerking, etc. |
Danses classiques | Elles sont enseignées professionnellement partout dans le monde dans les écoles de danse et les institutions les plus prestigieuses |
Danses de salon | Nées en France au 16ème siècle, elles se pratiquent en couple. Il s’agit entre autres du boléro, tango, foxrot, paso doble, de la valse |

Chacune de ces catégories de danse regroupe en son sein des danses aux pratiques similaires.

Les danses classiques et académiques : tradition et excellence
Les danses classiques font partie du grand ensemble du ballet au sein duquel on trouve également la danse néo-classique. Leur particularité est d’avoir une histoire quasiment liée.
À la faveur de ses activités matinales, Louis XIV (1638-1715) est celui qui a établit les fondations du ballet classique. Après avoir créé l’Opéra National de Paris, il va nommer Pierre Beaumarchais qui va codifier les cinq positions des pieds et des bras comme bases du ballet classique toujours en vigueur dans le monde entier.
Son développement va se poursuivre jusqu’à l’atteinte de son apogée en Russie avec le Marseillais Marius Petipa (1818-1910) à Saint-Pétersbourg.
En 1903, un tournant décisif est entamé avec Isadora Duncan qui sort des codes pour suivre son inspiration. Elle improvise des danses libres et souples, laissant l’expression corporelle accompagner les émotions humaines.
Avec les créations commandées par Diaghilev (fondateur des Ballets russes), c’est l’ère des danses néo-classiques qui s’ouvre. Elle va se poursuivre avec les chorégraphes et danseurs Serge Lifar et George Balanchine.
L’ère de la danse néo-classique sera revisitée au lendemain de la seconde Guerre Mondiale avec Roland Petit et Maurice Béjart. Sa tradition académique va être actualisée et un véritable vocabulaire original lui sera donnée.
Entre ces différents développements le ballet classique et la danse néo-classique se sont fait une identité.

Les danses urbaines et modernes : expression contemporaine
À côté des danses académiques, assez codifiées, on retrouve les danses urbaines, ces phénomènes culturels qui ont su s’imposer à travers le temps et les générations.
Nées dans les rues des quartiers défavorisés dans les années 70, les danses urbaines (street dance en anglais) sont à l’origine des moyens d’expression des revendications sociales.
Loin des salles de spectacles traditionnelles, elles attirent un public large. Elles vont progressivement gagner en reconnaissance et se diversifier.
La particularité de ces danses est que leurs acteurs savent s’adapter aux tendances et nouveaux artistiques pour performer de manière toujours unique.
Aujourd’hui, on retrouve à côté du hip-hop les variantes comme le waacking, le breakdance, le locking, le reggaeton, l’afro jazz, le popping et même le house.
Désormais, on est quitté de la rue aux scènes, mais les danses urbaines restent des sources d’inspiration pour les danseurs.
Des rues aux scènes, les danses urbaines inspirent les danseurs.

Les danses de salon et sociales : l'art du pas de deux
Loin de la rue, les danses de salon forment un univers méconnu dans lequel se mêlent des disciplines exotiques pour les unes et familières pour les autres.
Nées au 20ème siècle, pendant la période des métissages, ces danses donnent de l’éclat aux bals tout en reflétant l’image de toute la société.
Il s’agit des danses au cours desquelles le couple de danseurs entretient une connexion corporelle permanente l’un avec l’autre et le guidage se fait partiellement par l’intermédiaire du corps.
À côté du flamenco, qui est lourd de symbole, porte une identité nationale, on retrouve les danses populaires comme la valse et le swing.
De l’autre côté, on retrouve le tango et la valse viennoise propres à la haute société.

Les danses latines : rythme et passion
Dans cette famille de danses de couple, on retrouve des rythmes issus du métissage entre les cultures africaine, créole et espagnole. Il s’agit principalement de :
Nom de la danse | Description |
---|---|
La bachata | D’origine dominicaine, et pleine de folklore, cette danse est très abordable. Les couples effectuent des figures annoncées à la manière de la rueda de la salsa |
La samba | Originaire du Brésil et liée au carnaval, cette danse d’esclaves noirs se distingue par son tempo rapide qui traduit une grande joie de vivre |
La salsa | Née à Cuba et développée aux Etats-Unis, cette danse consiste pour les couples à se déplacer en décrivant des cercles successifs |
Le cha-cha-cha | Créée au début des années 50, cette danse est rythmée par 3 battements de bongo. Les danseurs traduisent ce son par un pas chassé avec 3 glissements de pieds |
La rumba | Issue de la culture afro-cubaine, c’est une danse à 4 temps sensuelle portée vers la séduction marquée par un jeux d’attraction et de rejet entre l’homme et la femme |
Le paso doble | Inspirée des pas militaires, cette danse espagnole se distingue par ses chorégraphies en 2 temps et son évocation de drame et de passion |
Le jive | Exportée au États-Unis dans les années 40, c’est une danse latine rapide et énergique. En plus du pas à 6 temps, le danseur doit faire tournoyer sa partenaire dans les airs |

Reconnues en compétition, ces danses d’origine latine sont parfois une identité des peuples.
Ces danses de couple mêlent rythmes africains, créoles et espagnols.

Les danses standard et leur héritage international
Par danses standards, on entend celles qui se pratiquent en position fermée. La danseuse, dans les bras de son partenaire, exécute avec ce dernier des pas autour de la piste.
Danse | Origine | Musique d’exécution | Description |
---|---|---|---|
Quick step | Angleterre | Tempos assez rapides (50 à 52 mesures par minutes) | Danse à 4 temps exécutée sur des musiques de jazz-swing ; |
Slow Foxtrot | Etats-Unis, 20ème siècle | Tempos de 28 à 30 mesures par minute | Danse à 4 temps très lente avec des mouvements fluides et légers |
Valse viennoise | Allemagne et France, 18ème siècle | Musiques au tempo rapide de 58 à 60 mesures par minute. | Danse rapide, tournante, à 3 temps où le couple effectue un tour complet sur lui-même en 6 temps |
Valse anglaise (valse lente) | Angleterre 19ème siècle | Tempos lents de 28 à 30 mesures par minute | Danse à 3 temps riche en figues avec une allure majestueuse |
Tango | Andalousie, 15ème siècle | Tempos médiums de 31 à 33 mesures par minute | Danse à 4 temps au caractère très fort, marquée par des mouvements rapides, voire saccadés et des jeux de têtes vifs ; |

Ces 5 danses constituent les principales qui s’exécutent en position fermée.

La danse jazz et ses dérivés contemporains
Très populaire aujourd’hui, le jazz est une danse dynamique dont les origines américaines et les développements sont dignes d’intérêt.
C’est dans les rues de Louisiane aux Etats-Unis à la Nouvelle-Orléans que le jazz nait dans les années 1800 de la volonté des esclaves noirs américains. Pour eux cette danse était un moyen d’établir un lien avec la terre et d’en puiser l’énergie.
Vers 1820, le rythme devient un spectacle avec les minstrel shows. Entre 1920 et 1940, le jazz va connaître son âge d’or et après l’émancipation des femmes, le swing danse, la danse house, le lindy hop, le black bottom et le charleston danse vont se développer.
Entre 1950 et 1960, la variante modern’ jazz voit le jour. Il s’agit d’une forme de jazz plus complexe et sophistiquée dont les chorégraphies intègrent des éléments du ballet et de la danse contemporaine.
La codification de la danse va intervenir avec Matt Mattox qui va développer des techniques d’isolations.
Actuellement, le jazz est basé sur des exercices de mobilisation, d’articulation et de coordination permettant aux danseurs d’avoir une bonne maîtrise de leur corps tout en travaillant le mental et le physique.

L'influence des cultures du monde sur la danse moderne
Quelle que soit la forme, chaque danse est toujours le reflet de la culture qui la porte ou qui l’a fait naître.
Cela est vrai aussi bien pour les mouvements codifiés des danses de salon que pour les mouvements libres des latino-américains dans les danses latines.
Les styles contemporains tels qu’ils sont pratiqués actuellement sont le fruit de l’évolution au fil du temps, des danses traditionnelles. Ces évolutions sont la traduction des changements dans la société.
La danse de ballet qui fut jadis le summum du raffinement avec ses mouvements codifiés, va évoluer progressivement vers des enchaînements libres pour emprunter le chemin de la danse moderne avec l’avènement du jazz.
Plusieurs danses traditionnelles dès les années 60 assez urbaines vont se transformer en freestyle avec le hip-hop et le funk. On assiste à un mélange d’agilité et de souplesse qui renoue avec le courant de la danse moderne.
Des rythmes récréatifs aux danses cérémonielles, en passant par l’expression artistique, les cultures à travers le monde ont impacté les danses de sorte à franchir certaines barrières politiques.
Les danses, influencées par les cultures du monde, brisent les barrières politiques.

Les danses urbaines : du hip-hop au breakdance
Du hip hop au popping en passant par la battle et le locking, les danses urbaines sont toujours allées au-delà des simples chorégraphies pour se positionner comme des héritages.
Elles voient le jour grâce aux communautés portoricaines et afro-américaines. La discipline est faite de courants qui suivent les inspirations des danseurs.
Entre le breaking qui enchaîne les figures debout ou au sol, le locking inspiré du funk, le popping, le new style des années 90 et le street dance, le point commun est une montée en puissance, à l’image des musiques qui les accompagnent. À chacune de leurs représentations, un effet wahou inspire toutes les générations.
Les danses urbaines sont faites jusqu’à nos jours de courants qui suivent les inspirations des danseurs.
